Contribution à l’étude des propriétés antihyperlipémiantes de la poudre des feuilles d’Olea europaea L. chez le lapin.

Abstract
En Algérie, la médecine traditionnelle est largement répandue et tient une place majeure dans le traitement de la maladie cardio-vasculaire. Le nombre d'études en matière de recherche de nouvelles molécules capable de prévenir ou même de retarder l'apparition des complications liées au l’athérosclérose, reste très limitée. Le présent travail avait comme objectif l'évaluation de l'activité anti-hyperlipémiante de la poudre d’Olea europaea L. chez le modèle de lapin Oryctolagus cuniculus. L'administration orale d’Olea europaea L. chez les lapins normaux n'a pas entraîné de perturbations cliniques, biochimiques sur le bilan lipidique, et le bilan hépatique, par contre sur le bilan rénal, une élévation significative de l’urée et de la créatinine a été constatée. A noter que toutes les valeurs obtenues sont dans la fourchette des normes physiologiques de l’espèce lapine. Le gavage des lapins par le jaune d'oeuf (groupe EY) a entraîné une perturbation du bilan lipidique se traduisant par une augmentation importante du cholestérol total (CT), triglycérides (TG) et le cholestérol LDL. De même, une augmentation hautement significative de TGO a été observée. Les deux groupes gavés par le jaune d'oeuf et traités soit par l'extrait aqueux de la poudre d’Olea europaea L. (EY + POE) ou traités par l'atorvastatine (EY + ATV) ont manifesté une nette prévention de l'hyperlipidémie provoquée par le jaune d'oeuf ; ceci en diminuant le CT, le cholestérol LDL et les TG. L'ensemble de nos résultats a permis de souligner les effets bénéfiques de l’administration de la poudre des feuilles d'Olea europaea L. pour le contrôle de l’hyperlipidémie provoquée chez les lapins. Enfin, il ressort du présent travail que l'Olea europeae L. est un produit effectivement intéressant dans le domaine médicinal. Les résultats du présent travail s’ouvrent sur plusieurs perspectives : - Identifier clairement les mécanismes moléculaires intervenant dans l'effet anti hyperlipémiant observé. Conclusion et perspectives 33 - Pour confirmer l'innocuité de la plante sur l'organisme des animaux de laboratoire, il est nécessaire de prolonger la durée de l'expérimentation. On pourrait tester aussi plusieurs niveaux de doses de cette plante ou de son extrait. - Il est nécessaire également de tester les extraits obtenus par plusieurs types de solvant dans le but de rechercher un meilleur effet thérapeutique avec moins d'effets toxiques. - En fin, il est possible d’isoler les principes actifs de cette plante par des techniques chromatographiques et spectrales et tester leurs actions régénératives.
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