Utilisation des lichens comme bioindicateur de la pollution atmosphérique .- Région de Kerkera et Oued Z'hour -. Skikda ( NE algérien)

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2025
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Faculté des Sciences
Abstract
L’ ’étude que nous avons menée s’inscrit dans une démarche écologique visant à évaluer la qualité de l’air à travers l’utilisation des lichens comme bioindicateurs naturels. Elle a été réalisée dans deux localités de la wilaya de Skikda : Kerkera, zone présentant une certaine influence anthropique mais bénéficiant d’un couvert végétal dense, et Oued Z’hour, à caractère rural. L’évaluation de la qualité de l’air s’est appuyée sur des approches qualitatives utilisant quatre échelles de référence : Hawksworth et Rose (1970), Van Haluwyn et Lerond (1986), l’échelle de Dalby (1981) et celle adaptée par Tiévant (2001), ainsi qu’une méthode quantitative fondée sur l’indice de qualité de l’air (IQA) selon Kirschbaum et Wirth (1997). Au total, neuf espèces de lichens ont été identifiées, parmi lesquelles Xanthoria parietina, Diploicia canescens, Lepraria sp., Physcia clementei, Ramalina canariensis, Physcia tribacia, Graphis sp., Parmotrema perlatum et Physcia semipinnata. Plusieurs de ces espèces sont reconnues pour leur tolérance à la pollution, notamment azotée. L’analyse des résultats révèle une diversité lichénique légèrement plus élevée à Kerkera, probablement en lien avec la densité du couvert végétal et un microclimat plus stable. En revanche, à Oued Z’hour, la dominance d’espèces nitrophiles et résistantes, comme Physcia clementei, indique une qualité de l’air plus dégradée, liée à des apports anthropiques azotés (NOₓ, NH₃). D’un point de vue quantitatif, l’IQA a révélé des valeurs proches mais significatives entre les deux sites : 9,64 à Kerkera et 9,32 à Oued Z’hour, indiquant une pollution atmosphérique très élevée dans les deux cas. Ces résultats traduisent l’impact croissant des activités humaines, telles que l’urbanisation, les pratiques agricoles intensives et la réduction du couvert forestier. Notre travail met en évidence l’intérêt des lichens en tant qu’outils de biosurveillance et souligne la nécessité d’un suivi régulier pour évaluer l’évolution de la qualité de l’air et guider les actions de protection des écosystèmes locaux
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